Je suis retournée en Sicile, pour y goûter des terres, et Le Caravage, aussi.

J’en reviens avec des récits d’hommes et de femmes obstinés sur cette terre pleine de brûlures, de lumière et de possibles, des envies des résistances et des résiliences, des essais et des conquêtes. Révéler un terroir est plus qu’une affaire d’envie, on met une vie disent certain.e.s à chercher à en trouver la voix, j’ai en tous cas aimé ces envies là qui se sont dites à entre-voix, tout ce qui est devant à trouver encore, à la promesse des Dieux.

J’ai autant reparcouru dans ses brûlures une île qui m’avait charmée en 2019. En 2023 je l’ai trouvé plus à vif, et plus vibrante de l’être, plus brûlée, mais plus résiliente en corps, plus dépourvue, mais plus riche de tout, plus accueillante que jamais, plus voyageante que je n’aurais pu l’imaginer. Cela tient à une seule raison à mille, j’en garde une mais toutes étaient belles, et la Sicile l’est de tous ces visages là, et de mille autres en corps.